lundi 1 juillet 2013

« Ici, c’est la maison du Diable. Personne n’en sort vivant ».

Eloignez les âmes sensibles, le roman du jour nécessite d’avoir le cœur bien accroché, je préfère prévenir tout de suite. D’autant que, pour des raisons compréhensibles, je ne pourrais pas aborder certains des points les plus délicats afin de ne pas en dire trop. Mais, c’est aussi la confirmation du talent d’une auteure qui commence à compter dans le milieu du thriller français, Karine Giebel. J’ai tardé à la découvrir, je le reconnais. C’était déjà en été, l’an passé, avec la lecture de « Meurtres pour rédemption », un roman qui j’avais apprécié mais sur lequel j’avais soulevé quelques bémols. Là, avec son dernier livre en date, « Purgatoire des innocents » (en grand format au Fleuve Noir), ces bémols ont disparu, on va à l’essentiel, c’est épuré et violent et machiavélique dans la construction et le final.




Ils sont quatre : deux frères, Raphaël, l’aîné, et William, le benjamin, et un couple, Christel et Fred. Ils viennent de réussir un sacré coup : braquer une grande bijouterie parisienne et en ressortie avec 30 millions d’euros en bijoux. De quoi palper une jolie somme, une fois le butin refourgué à leur commanditaire, suffisamment pour se mettre au vert pendant longtemps, si possible dans un endroit ensoleillé…

Tout a marché comme sur des roulettes, ou presque… En sortant de la boutique, l’impondérable, le grain de sable… Une voiture de police banalisée qui passe par-là… Hasard ou filature, aucune importance, d’un seul coup, tout part en vrille, les coups de feu claquent, une passante tombe, puis un flic, mais le quatuor parvient à s’enfuir…

Deux personnes au tapis, mortes ou pas loin de l’être. Mais aussi un blessé, et assez sérieusement. En effet, William a pris deux balles au cours de la fusillade. Il souffre terriblement et perd énormément de sang. Raphaël, tête pensante du groupe et organisateur du groupe, exige qu’une fois la capitale laissée loin derrière, on cherche un moyen de soigner son frère, au grand désappointement des deux autres, qui voudraient filer le plus loin possible, refiler les bijoux à qui de droit et toucher leur part.

Mais, pour Raphaël, la famille, c’est plus que sacré, on le découvrira au fur et à mesure du livre, avec de courts chapitres retraçant la vie des Orgione. Alors, on va trouver un coin, bien au calme, et quelqu’un qui pourra donner des soins à William en toute discrétion. Et si, pour cela, il faut menacer quelqu’un, alors, on menacera quelqu’un !

C’est dans la région de Châteauroux que le quelqu’un en question va être déniché. Pas un médecin, pas confiance. Non, un vétérinaire, après tout, si ça sait soigner des animaux, ça saura quoi faire pour aider William. Raphaël choisit un petit bled, appelle un le véto. Première surprise, c’est une véto. Aucune importance, cela fera l’affaire. Il trouve un prétexte pour l’attirer jusqu’à la voiture où git le blessé et, sous la menace d’une arme, lui fait comprendre qu’elle va devoir agir.

La vétérinaire s’appelle Sandra et, une fois qu’elle se rend compte qu’on l’a piégée et qu’une arme est braquée sur elle, elle se fait plus coopérative. Forcément. Mais, elle ne veut pas que les braqueurs viennent à son cabinet, pas équipé pour prendre en charge un blessé comme celui-là. Elle leur propose d’aller chez elle.

Raphaël accepte et voilà les braqueurs, parmi lesquels un blessé grave et deux furibards, Christel et Fred, qui débarque chez Sandra, dans une espèce de ferme, une baraque isolée, la planque presque idéale pour quatre personnes que recherchent toutes les polices de France… Et d’autant plus activement que le policier blessé est décédé, ce qui fait deux morts, avec la femme, tuée sur le coup lors de la fusillade. Ce ne sont plus seulement des braqueurs en fuite, ce sont des assassins.

Raphaël décide donc de profiter de l’hospitalité pas tout à fait volontaire de Sandra et de profiter de sa maison loin de tout, et surtout des barrages de police, pour permettre à William de se retaper. Ensuite, quand il aura repris des forces, il sera bien temps de contacter le fourgue, de lui refiler la marchandise et de se partager le magot. Dire que cela ravit Christel et Fred est une litote…

Mais, le chef, c’est Raphaël. Et c’est surtout lui qui a la clé du placard où il a enfermé les bijoux, alors… Reste à gérer le cas Sandra. La vétérinaire n’est pas d’aussi bonne volonté qu’on aurait pu le croire. Otage n’est pas un rôle qu’elle endosse facilement, elle ne se laisse pas faire, se rebelle, même, et si elle essaye de soigner William, elle se montre aussi agressive et indocile…

Bref, la vie au grand air n’est pas forcément du plus grand calme. Ca s’engueule, entre braqueurs, entre braqueurs et otages, ça s’insulte, se frappe, riposte… Une chaude ambiance, avant, enfin, de parvenir à ce que Sandra se calme, quitte à l’humilier. Mais, auparavant, la jeune femme aura réussi à semer la zizanie entre les fuyards et leur aura demandé avec insistance de quitter la maison et de la laisser tranquille…

En effet, Sandra a bien compris que si elle n’agissait pas, ils allaient prendre racine. Mais surtout, qu’elle devait trouver un moyen de se libérer de leur emprise. Alors, profitant des moments passés avec les uns ou les autres, William, lui, étant dans le coaltar, elle essaye de monter Christel contre Raphaël, Raphaël contre Fred, surtout quand ce dernier va se montrer trop pressant…

Et puis, elle va leur demander de partir. Au plus vite. Car, si son mari est absent, il ne va pas tarder à rentrer et il ne faudrait pas qu’il les trouve là. Car monsieur est gendarme… Mais Raphaël s’en moque. Il n’a plus rien à perdre, puisque s’il se fait prendre, il sait qu’il prendra perpète. Alors, après un flic, un gendarme…

L’incruste continue donc, les menaces, les brimades, les coups aussi. Sandra semble plus résignée, presque effrayée de voir son mari rentrer alors que les braqueurs seront là. D’autant qu’entre eux, ce n’est plus du tout l’entente cordiale, il y a de l’eau dans le gaz et on sent que Raphaël pourrait avoir la gâchette facile…

Mais, si Sandra est effrayée, ce n’est pas pour son mari. Oh non, c’est pour Raphaël, pour qui elle a un petit faible, semble-t-il, et pour ses complices qu’elle s’inquiète, car ils sont tombés au mauvais endroit…

J’en reste là de l’histoire, la suite, je vous la laisse découvrir par vous-même, mais attention, c’est du solide, de l’ultra-violent… Ca tue, ça torture et encore bien d’autres joyeusetés qui nécessitent, je le redis, de ne pas être trop sensible. Car, dès les premières minutes avec Sandra, la violence s’instaure, des braqueurs contre elle, d’elle contre les braqueurs, des braqueurs entre eux. Puis, dans la seconde partie, on monte encore de plusieurs crans dans les violences, on élargit la palette, on tombe carrément dans un cauchemar à plusieurs niveaux.

Pourtant, ne croyez pas que « Purgatoire des innocents » n’a que cela à proposer. Non, ce serait très réducteur de dire et de penser cela. Car c’est, pour moi, avant tout un thriller psychologique qui repose entièrement sur les rapports de force, sur la manière dont on impose sa volonté à l’autre, dont on finit par le faire plier, par le faire renoncer.

Prenons Sandra. Entourée des quatre malfrats qu’elle a ramenés chez elle, elle ne cède pas. Se défend, bec et ongles, allant jusqu’à blesser Raphaël. Avec Christel et Fred aussi, la tension monte, à plusieurs reprises, et, si Raphaël n’avait pas besoin de ses compétences médicales et s’il ne lui trouvait pas un petit truc en plus, nul doute qu’il l’aurait tuée. A moins qu’un des autres ne s’en soit chargé avant lui.

Entre les braqueurs eux-mêmes, je le disais, car le groupe, avant même la prise d’otage, est divisé en deux clans : les frangins d’un côté, dont Raphaël qui entend tout commander, et Christel et Fred, dont la relation bizarre ne va pas sans compliquer les choses. On s’entend comme chats et chiens, entre ces deux clans. Alors, avec la tension née du casse et de la fusillade, le stress de voir l’un des leurs touché et la lenteur avec laquelle Raphaël gère le business, on se cherche, on s’accroche, on bombe le torse et on montre les dents…

Raphaël essaye d’imposer sa volonté aux deux autres, tandis que Christel et Fred, peu à peu, commencent à se dire qu’il faudrait peut-être faire cavalier seul… Ca va se chicaner de plus en plus violemment, jusqu’à ce que la guerre éclate, brutale, nette et avec bavures… La parole n’ayant pas suffi, il a fallu la force pour qu’un camp l’emporte…

Mais que dire de ce qui va se passer lorsque de nouveaux personnages vont entrer dans le jeu ? Bon, je pense que vous aurez compris que le mari de Sandra n’est pas étranger aux changements qui vont se produire. Cependant, je ne vais pas en dire plus. Simplement, on va repartir dans un nouveau bras de fer, une nouvelle lutte féroce, à mort, pour imposer sa volonté à l’autre, pour réduire l’autre, pas seulement physiquement, mais moralement.

En fait, tout au long de ce « Purgatoire des innocents », on a l’impression de voir les mâles d’une meute s’affronter pour en prendre la tête. C’est plus compliqué que cela, mais le vainqueur sera celui qui soumettra l’autre et si la soumission est impossible, alors il faudra tuer. Mais, le plaisir est dans la lutte, tuer est trop facile, trop rapide, il convient, et je parle des différentes parties de l’histoire, de faire durer…

Reste cette deuxième partie, sur laquelle je ne veux vraiment rien dire, parce que ce serait gâcher votre lecture, je pense. Croyez-moi, ne vous fiez pas au titre du roman, s’il y a des innocents dans le roman de Karine Giebel, ils ne sont pas nombreux… Contrairement aux apparences, tous les personnages évoqués depuis le début de ce billet ont bien des choses à se reprocher… S’ils sont au purgatoire, c’est déjà une chance, je les aurais envoyés tous direct en enfer, moi…

Car, si vous trouvez que Raphaël, Christel et Fred sont des gars pas franchement sympathiques et recommandables, sachez, petit un, que vous n’avez certainement pas tort, petit deux, que ce sont loin d’être les pires personnages de ce roman. En fait, « Purgatoire des innocents », c’est l’affrontement de deux formes de criminalité, l’une qui a basculé par la force des choses dans l’inexcusable, l’autre qui est l’inexcusable…

Raphaël, personnage clé du livre, puisque sa situation évolue radicalement d’un bout à l’autre du livre, n’a aucune illusion sur ce qu’il est : un hors-la-loi. Mais c’est un voyou à l’ancienne, code de l’honneur, sens de la famille et tout ce genre de choses… La fusillade, ce n’est pas son genre, et se faire prendre, même s’il a la haine de la prison, pire que la mort, ça fait partie du « métier ».

Christel et Fred ont bien moins d’état d’âme, ils sont bien plus violents que Raphaël, dans tous leurs comportements, y compris quand ils se retrouvent confrontés aux flics ou face à un otage, comme Sandra. Raphaël joue les durs, mais il est réglo… Sauf que là, il va perdre complètement le contrôle et, à la fois pour défendre son frère mais aussi pour conserver son leadership, il va basculer dans cette violence gratuite et aveugle qu’il dit exécrer.

Et puis, il y a l’autre couple… Bon, je vous préviens, ce que je vais dire de la relation de Sandra et de son mari, sans spoiler le roman directement, peut vous en dire un peu plus que vous ne le voudriez si vous n’avez pas encore lu le roman. En revanche, si vous l’avez lu, je serais assez curieux de savoir ce que vous évoque le commentaire qui vient.

Pour moi, le couple formé par Sandra et son mari m’a fait penser au couple formé par Monique Olivier et Michel Fourniret. Pas dans la totalité de ce que raconte Karine Giebel, mais par certains aspects frappants, en particulier la dépendance qui relie la jeune femme à l’homme, mais aussi par l’influence qu’elle semble posséder sur lui. A plusieurs reprises, on a des faits qui rappellent de façon étrange ce couple maléfique… C’est dire, à condition que ce que je dis soit juste, qu’on n’a pas là un couple de tendres…

Fin de la parenthèse, je ne veux pas m’étaler plus là-dessus, mais, je le redis, votre avis à ce sujet m’intéresse…

Revenons plus directement au livre. Lorsque j’avais parlé sur ce blog de « Meurtres pour rédemption », je me souviens avoir dit que j’avais trouvé le roman trop touffu, avec quelques longueurs. Ici, rien de tout ça. Le roman est écrit au scalpel : c’est incisif, direct, sans répit. Des phrases courtes, des paragraphes courts, un style presque haché, en tout cas, heurté, qui ne laisse pas la tension retomber…

Et ça, c’est pour moi l’immense qualité du livre, et au-delà, de Karine Giebel. Ce n’est que le deuxième livre de cette auteure que je lis (et certainement pas le dernier), mais je dois reconnaître qu’elle sait incroyablement instaurer un climat oppressant, lourd, violent et étouffant. « Meutres pour rédemption » était un huis clos carcéral, au moins dans sa première partie, « Purgatoire des innocents » est également un huis clos.

Mais, en choisissant une narration chorale, sans pour autant recourir à la première personne du singulier, juste en présentant les points de vue des différents personnages, comme des caméras en champ et contrechamp, Karine Giebel réussit un vrai tour de force dans lequel elle impose au lecteur les émotions des uns et des autres, peur, colère, folie, violence, culpabilité, désespoir, douleur, humiliation…

Le sadisme qu’elle est capable de mettre en scène met franchement mal à l’aise, mais c’est fait avec une telle habileté, presque de la finesse, comme le recours aux « Infortunes de la vertu », du Marquis de Sade. Le fait de lire un passage bien précis de cet ouvrage dans un contexte imprégné de peur, un passage qui colle tellement à la situation, suffit à mettre tant les personnages que le lecteur dans une gêne terrible. On souffre avec les personnages concernés, on serre les poings, on a envie de frapper, de cogner pour que cela s’arrête. Exactement comme les témoins de cette scène…

Oui, le style de Karine Giebel s’est affiné, a gagné en percussion, en force, en virulence. Un style qui sert une imagination terrifiante, car peu d’auteurs osent aller aussi loin que ce que nous propose la romancière, avec un crescendo dans l’horreur et la perversion (là, je parle pour les personnages, bien sûr !). Et le lecteur, scotché à son fauteuil, se demande bien comment tout cela va finir…

C’est alors qu’on va revenir à l’affrontement pur, celui qui doit décider du dominant. Mais pas un affrontement physique ou verbal. Non, la vraie supériorité, on le comprend petit à petit, sera… intellectuelle. C’est celui qui saura se montrer le plus intelligent, qui saura, tel un joueur d’échecs, anticiper les coups de l’adversaire et trouver une parade adéquate, qui le surprendra.

Qui dit dominant, dit confiance en soi. Et qui dit confiance en soi, dit excès de confiance. Raphaël, le premier, va tomber dans cet écueil. Elle va lui coûter très cher. Mais, si lui peut commettre cette erreur, pourquoi serait-il le seul dans ce cas ? C’est là-dessus qu’il va miser, mais, décidément, rien ne se passe comme prévu, dans cette histoire…

Pour finir, il nous faut parler de Sandra. Quel curieux personnage ! Apparemment, la vétérinaire est favorablement connue dans son village, appréciée, comme son mari, d’ailleurs, bien intégrée à la vie sociale. Pourtant, elle vit en retrait, n’est pas bavarde, guère extravertie. En fait, je serais bien en peine de vous dire qui est Sandra, sur le plan du caractère, tant ses agissements sont difficiles à suivre, à interpréter.

Je suis certain qu’on croiserait Sandra sans la connaître plus que cela, on ne se poserait aucune question à son sujet. Or, au fur et à mesure de l’avancée du récit, se dessine un personnage trouble, plein de zones d’ombre, difficile à cerner, sans doute aussi à comprendre, une fois qu’on a toutes les cartes en main pour se faire un avis.

Coupable ou victime ? Coupable et victime ?

Subtile nuance, me direz-vous… Et pourtant, c’est justement toute la question qui se pose dans le livre. Et pas seulement pour Sandra, mais pour tous les personnages centraux, dont Raphaël et même le mari. Dans le récit, on découvre peu à peu la vie des uns et des autres, soit racontée par eux-mêmes, soit, en ce qui concerne les frères, Raphaël et William, par des chapitres intermédiaires qui sont consacrés à leur passé…

Tous ont un parcours pour le moins chaotique. Des déchirures, des blessures profondes et jamais parfaitement guéries, ni par le temps, ni par une prise en charge sérieuse. D’abord, parce que pour certains des personnages, ces passés relèvent du secret pur et simple. Ensuite, parce que ce sont des parcours terribles.

Oui, des innocents, tous l’ont été. Et des victimes, sans doute aussi. Les pires personnages du livre sont d’ailleurs ceux qui ont certainement les plus lourds traumatismes derrière eux. Car, si la vie des frangins n’a pas été rose, au moins en ce qui concerne Raphaël, il en est le principal responsable. Et d’avoir entraîné son jeune frère, sans doute moins endurci que lui, dans la carrière de malfrat aussi.

Mais, purgatoire, car il y aura ceux capables de se racheter et ceux qui choisiront la damnation éternelle… Oh, non que la religion tienne une grande place dans le roman, pas même la rédemption, car il ne s’agit pas d’effacer ce qui a été fait, d’obtenir un pardon… Ce qui se passe dans cet endroit maudit au milieu de nulle part, c’est autre chose…

Une lutte entre le bien et le mal, c’est une évidence. Mais, s’il n’y a rien à redire sur le mal, absolu, épouvantable, en revanche, le bien est beaucoup plus contrasté. Toutefois, dans cet univers confiné, sans foi, ni loi, ni morale, tout système de valeurs traditionnel est invalide. Les alliances qui se nouent sont improbables, mais réelles, sincères.

Comme je le dis plus haut, ce sont deux modes de criminalité qui s’affrontent là. Tous deux sont infiniment condamnables, il y a du sang sur toutes les mains, mais comment ne pas hiérarchiser les faits attribués aux uns et aux autres ? Dans « Purgatoire des Innocents », il y a des bons (dont je n’ai pas dit un mot dans ce billet), des brutes et des truands. Et l’on passe vite d’un camp à l’autre, exactement comme on peut passer du statut de coupable à victime, et réciproquement…

En voilà, des questions qui se posent au milieu de ce tourbillon de violence inouï… Des questions qui ont des réponses légales, certes, mais morales ou, sortons le grand (gros ?) mot, philosophiques, sans doute pas. Là, c’est à chacun de se faire son idée, à partir des faits décrits au cours des 590 pages de « Purgatoire des innocents ».

Et, si l’on a, la fin du livre, tous les éléments concernant les différents personnages impliqués dans l’histoire, si on sait ce qui leur arrive bien après les faits, je ne peux m’empêcher de me poser une question, lancinante, terrible, déroutante et inquiétante… Une question qui concerne le seul personnage incontestablement innocent de ce livre, indépendamment des séquelles physiques et morales qui en découleront forcément...


Et cette question, c’est de savoir si un nouveau cycle faisant d’une victime un futur bourreau n’a pas été enclenché…


4 commentaires:

  1. Encore un excellent roman de Karine Giébel ! Commence doucement avant de finir en feu d'artifice, j'ai été prise aux tripes du début à la fin.

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  2. A commander de toute urgence donc !

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    1. Oui !! Pour moi, Karine Giebel est l'un des fers de lance d'une génération d'auteurs français(es) de thrillers qui n'ont rien à envier du tout aux anglo-saxons.

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  3. une grosse claque pour ma part! c'est dur, mais magistral!

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